Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Prix des fourrages, un début de saison tendu

Prix des fourrages, un début de saison tendu

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La hausse du prix du soja, du prix blé et le prix soutenu de la paille maintiennent les prix des échanges de fourrages à des niveaux élevés. retrouvez les repères de prix des fourrages sur notre site avec la mise à jour pour 2021.

L’augmentation du prix du soja, du prix du blé et de la paille à un niveau élevé entraîne une augmentation des prix de parité pour les fourrages de graminées et de légumineuses. En effet, la méthode retenue pour calculer le prix de l’herbe récoltée plus ou moins précocement, ensilée ou fanée, s’appuie sur les prix de marché de ce mélange d’aliments. Ce calcul permet d’évaluer le prix de l’UF et des protéines du fourrage. Les autres caractéristiques (cellulose, teneur en amidon, minéraux, types de protéines ainsi que la facilité d’emploi) ne sont pas prises en compte. Bien que secondaires, elles peuvent toutefois, influencer le prix lors de la négociation et la décision d’achat.

Un marché soutenu en début d’année

Les récoltes de fourrage de 2020 ont été réalisées dans de bonnes conditions et la quantité ainsi que la qualité ont été au rendez-vous. La sécheresse estivale qui a suivi, a pour certains, entamé les stocks hivernaux. Cependant la paille ayant été plus cher que le foin, ce dernier a parfois servi de litière.

Le début de saison 2021 est fortement perturbé par un début de sécheresse. Les faibles températures, le vent et le manque de précipitations depuis presque deux mois amputent fortement le pic de pousse de l’herbe et donc les rendements des ensilages et enrubannages mais aussi de stocks sur pied. En première estimation, les rendements sembleraient inférieurs de 20 à 50% de ceux réalisés l’année dernière, bien que la qualité soit présente. Si l’eau vient à tarder, les transactions de fourrages devraient être à la hausse, poussées par une demande importante. L’ensilage et l’enrubannage, en raison de la teneur en eau sont des marchés de proximité dans lesquels on trouve une notion de service rendu entre voisins. Les prix pratiqués se rapprochent ainsi plus des prix de parités.

Les prix du soja en hausse, le blé et la paille sous pression.

L’application de la méthode de calcul avec les prix de références a pour objectif de constituer un repère pour les acheteurs et vendeurs. Cela constitue une base de négociation. Pour 2021 - avril de chaque année - les valeurs retenues pour le calcul sont pour la paille de 70€ (+0€) ; le blé 190 € (+8€) ; le tourteau de soja 420 € (+25€) par tonne à la ferme. Le soja a subi dernièrement une envolé des prix liée à une demande importante de la Chine et des Etats-Unis et aux difficultés de circulation des matières premières sans doute lié à la crise sanitaire, c’est à un point à surveiller. Ces prix de cotation (La Pallice pour le blé et Montoir pour le soja), sont corrigés des frais de transport, de la marge et de l’aplatissage pour le blé. Ainsi, les prix indiqués (voir tableaux) donnent les seuils à partir desquels le mélange de paille et concentrés est plus intéressant.

Le prix est cependant très dépendant du stade du fourrage. Ainsi dans le cas d’un foin récolté mi-mai, le prix se rapprochera plus de l’ensilage fin épiaison que du foin floraison. Pour cette raison et parce qu’aussi les prix des matières premières varient dans le temps, j’indique une fourchette de prix. Ces prix d’équivalence sont, pour les fourrages riches en énergie - l’ensilage de RGI par exemple, davantage soumis à la variation du prix du blé ; pour le foin de graminée, fourrage plus encombrant, au prix de la paille ; pour le foin de luzerne au prix du tourteau de soja ». Ainsi les fourrages de graminées sont stables alors que ceux des légumineuses progressent en 2021.

A titre d’exemple au-delà de 75 €/T brut sur pied, le foin de dactyle, prairie naturelle de bonne qualité ou de RGA (1ère coupe début floraison) est moins intéressant que le mélange de paille à 70 €, blé 190 € et soja 420 €. Enfin pour l’enrubannage, le prix selon le stade de récolte se situera sur pied, entre l’ensilage et le foin par tonne de matière sèche.

Majoration de 55€ pour les fourrages récoltés

Pour les fourrages récoltés par le vendeur, une majoration forfaitaire de 55€ par tonne de MS s’applique pour l'ensilage et par tonne brute pour du foin.
Elle prend en compte le coût du matériel et 
de la main d’œuvre. Le rendement moyen influence énormément le coût par hectare. Il faut tenir compte également des conditions de récolte et de stockage pouvant dégrader la qualité du fourrage.

Peser les remorques et réaliser une matière sèche >> Voir les tableaux 

L’estimation de la quantité achetée se réalise pour l’ensilage et l’enrubannage en pesant les remorques (toutes au moins une fois) et une analyse de matière sèche (une poignée à chaque remorque dans un seau à l’ombre pour l’ensilage, puis analyse d’un prélèvement de 500 gr). Pour l’ensilage le comptage des remorques et leur cubage à la sortie du champ est moins précis. Il faut compter environ 115 kg de MS par M3.  Pour le foin  l’estimation de la quantité achetée se fait par pesée des remorques.

Evaluer la teneur en matière sèche

Le cubage des silos est soumis au degré de tassement. La densité moyenne en kg MS par m3 dans le silo est dans le tableau sous ce lien
Pour un silo taupinière, la quantité de matière sèche par m3 est inférieure de 10% environ. Le cubage se réalise en mesurant la largeur à mi-hauteur du silo (L) multiplié par la hauteur (H) et la longueur.