Conférence sur le Bien être animal : Ouvrir les fermes pour faire comprendre le métier d’éleveur
Daniel Hétreau, co-auteur du film « même pas mal » qui fait du bien aux éleveurs et aux animaux, a ouvert le dialogue avec la salle où de nombreux éleveurs étaient présents « A la question faut-il montrer le film à tous ? La salle était partagée, les uns pensant que certaines scènes, comme celle de l’écornage des petits veaux tirant la langue, pouvaient être mal interprétées, et les autres se demandant si l’on pouvait aller plus loin pour présenter leur élevage aux concitoyens. « Il faut faire preuve de pédagogie mais vous n’avez pas à rougir de votre travail, vous pouvez être fier de votre production » a noté Stéphane, vétérinaire, rappelant au passage que pour la production, l’objectif est l’abattage et qu’il faut expliquer que c’est la vrai vie de ces animaux qui ne sont pas maltraité pour autant ». Un débat lancé sur le rapport à la mort et à la douleur, facteurs de malaise dans la société. « Mais pour l’écornage par exemple, les éleveurs peuvent anesthésier et la douleur est alors inexistante pour l’animal » rappelle l’auteur dont le sujet est parfaitement expliqué dans le film.
« Vis ma vie » d’éleveur
Communiquer pour expliquer ce qui se fait dans nos fermes et montrer ce qui s’y passe vraiment, et pas seulement quelques cas particuliers, Gérald, transporteur d’animaux qui s’est fait insulté il y a peu de temps par des retraités passant sur les clous aimerait bien que l’ignorance du public cesse. « J’ai été choqué de leurs propos à mon égard, j’aime les animaux et ce que je fais, mais c’est difficile de continuer dans cette ambiance d’accusation à tout va ». Si l’auteur prône l’ouverture vers le grand public, c’est aussi ce que souhaitent les éleveurs. Pour Patrice éleveur de bovins « On doit évoluer, montrer notre métier et pas avoir peur de se faire connaître et François de confirmer « qu’il descend de son tracteur pour rencontrer les gens qui font des grands gestes à son passage pour leur parler ». Les idées fusent sur les moyens à mettre en oeuvre, des panneaux explicatifs des cultures ou animaux sur le bord des chemins, des informations sur les réseaux sociaux, des vidéos, des émissions de télévision… une manière positive de parler du métier et des bonnes pratiques et aussi pour certains qui se sont exprimés, de donner envie aussi aux jeunes d’en faire leur métier.